Initié en 2021, le Palm’Fest est un festival de musique pop, rock et électro. Chaque année, début septembre, il fait vibrer La Palmyre et rayonne sur tout le littoral royannais. Avec sa programmation éclectique et ses belles têtes d’affiches, le Palm’Fest est devenu en quelques années un rendez-vous incontournable du territoire.
Tout jeune dans le panorama des festivals de musique régionaux, le Palm’Fest s’est déjà fait sa place dans le paysage culturel. Pendant deux soirées, il attire des milliers de spectateurs venus assister aux concerts dans un lieu magique.
La genèse du Palm’Fest
Le Palm’Fest est le fruit de l’ambition de 8 amis d’enfance, aujourd’hui trentenaires, réunis sous l’association La Vague positive. Tous originaires de Royan Atlantique, ils rêvaient de créer un rassemblement musical ouvert, varié, original et de qualité afin de dynamiser le territoire. C’est chose faite. À la veille de l’édition 2023, on a voulu en savoir un peu plus sur la genèse du projet et les ingrédients de son succès. Entretien avec Vincent Gaillardon, président de l’association.
Comment vous-est venue l’idée de créer un festival de musique ?
Lorsqu’on avait une quinzaine d’années, on participait aux activités proposées par la Maison de la Treille à La Tremblade. À l’époque, Vincent Mériglier s’occupait de cette association dédiée aux jeunes. Il organisait beaucoup de sorties dont un festival : le Ronce Fest’. Pour l’occasion, il délocalisait le skate park de La Tremblade place Brochard à Ronce-les-Bains et organisait un concert le soir. Ces souvenirs mémorables ont marqué notre enfance. Plus tard, on a commencé à se retrouver pour assister à des festivals d’envergure comme le Hellfest ou Garorock.
Ces événements nous ont tellement fait vibrer qu’on a eu envie, à notre tour, de partager ces bonnes ondes sur notre territoire.
Dès la 1ère édition, le festival a rencontré le succès escompté. Comment l’expliquez-vous ?
Il manquait un événement musical d’ampleur sur la presqu’île d’Arvert. La période choisie n’est pas anodine non plus. Début septembre marque la fin de l’été. On peut ainsi toucher les locaux mais aussi les jeunes saisonniers encore présents. Dès la 1ère édition, on a voulu frapper fort en faisant venir des artistes de renom comme Møme ou Synapson.
Pour l’organisation, on a su bien s’entourer. Dans l’équipe, on est tous très occupés car la majorité d’entre nous est chef d’entreprise, mais rien à voir avec l’événementiel. Du coup, on a fait appel à un régisseur maître d’œuvre : Zébulon. Spécialisé dans la direction technique et la régie générale, il s’occupe autant de la logistique, de la gestion des tentes, du plan d’implantation, du planning d’installation que de la sécurité et de la régie son et lumières. On a également été accompagné par l’association Les Fous Cavés pour la gestion des bénévoles.
Quels sont vos objectifs pour la suite ?
Le festival a déjà bien grandi en 3 ans. La jauge maximale par soir est passée de 5 000 à 9 000 personnes, le classant ainsi dans la catégorie des grands événements. Cette position engendre plus de réunions avec les instances administratives : mairie, préfecture, commissions de sécurité… et donc plus de pression dans l’organisation. Avec 750 000 € de budget, obtenus grâce au soutien des collectivités mais aussi des partenaires privés, 2023 a été une année d’investissement. Alors, pour 2024, notre objectif est de conserver la même dimension afin de ne pas nous faire dépasser.
L’organisation du festival
On doit la réussite du Palm’Fest à une organisation bien pensée mais aussi à l’implication de centaines de bénévoles tout au long du festival. Pour mieux prendre le pouls de l’événement, on s’est rendu sur place quelques jours avant. Sous un soleil de plomb, c’est l’effervescence. Tout le monde s’active. Chacun a son poste, chacun sait ce qu’il a à faire. En seulement deux jours, les 4 hectares du site sont déjà clôturés par des barrières et l’installation de la grande scène bien avancée. Pour nous aiguiller sur le site et sur le rôle de chacun, on a rencontré Bruno, jeune retraité responsable des bénévoles.
Il nous accompagne dans la découverte du site. Cette année, l’aire d’accueil du festival au Point Sublime est encore plus importante. Elle s’étend jusqu’au parking en contrebas près du port de La Palmyre, aménagé en espace restauration avec food trucks et buvette. La scène principale est plus grande et dotée de moyens techniques supplémentaires. On compte également un merchandising artistes en complément de celui du Palm’Fest et un second bar, exploité par des professionnels.
Bruno, d’où venez-vous et comment êtes-vous devenu responsable des bénévoles sur le Palm’Fest ?
Originaire de Limoges, j’ai beaucoup bougé quand j’étais en activité et je cherchais un endroit où couler des jours heureux pour ma retraite. J’ai découvert Les Mathes et je m’y suis installé il y a quelques années. J’ai participé à l’aventure du Palm’Fest dès le début. Sur la 2e édition, je me suis beaucoup investi lors du montage et j’ai créé des affinités avec les organisateurs, en particulier avec Adrien Geay. En 2023, ils m’ont proposé de prendre la tête des bénévoles ce que j’ai accepté.
C’est un poste très sympa et enrichissant, tant sur le plan humain que sur le plan technique, car on apprend plein de choses !
En quoi consiste vos missions exactement ?
Tout d’abord, il y a le recrutement des bénévoles via un formulaire en ligne. Je suis l’évolution des inscriptions ainsi que les souhaits des participants afin de les répartir au mieux par pôle pour optimiser l’organisation. Ensuite, je gère la partie logement des bénévoles avec notre camping partenaire. Enfin, je suis très impliqué dans le montage du festival. J’aide à la coordination avec notre régisseur Zébulon notamment pour la gestion des arrivées de matériels et la logistique pour les changements de scène.
Vous parlez de « pôle » dans l’organisation bénévole. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ? Combien de bénévoles participent à l’événement ?
En effet, on a défini différents types de mission sur le festival : la billetterie, l’accueil public, l’accueil artistes, le service bar, le merchandising (boutique), le service cashless (moyen de paiement dématérialisé), la brigade verte pour l’entretien du site ou encore la logistique et le magasin général. Pour couvrir l’ensemble de ces postes, il faut compter sur la participation de 110 bénévoles par soir au minimum. Et pour le montage et le démontage du site, on est une trentaine.
Au Palm’Fest, Des bénévoles passionnés
Quel que soit leur âge et la mission qui leur est confiée, les bénévoles rencontrés ont tous le sourire aux lèvres et une implication à toute épreuve.
C’est le cas de Francis qui s’occupe de la logistique : “Je gère des clés mécaniques jusqu’à la paire de ciseaux en passant par le morceau de ficelle, le scotch… En fait, je n’arrête pas de courir après les gens ! Mais cela permet d’avoir un point de gestion central pour tout le petit matériel. On ne se demande plus où trouver telle chose.”
“Au bar, il faut savoir faire face aux rushs.” Pour la deuxième année consécutive, Jim, étudiant, fait partie des 25 bénévoles qui s’attellent à servir les festivaliers. Ce qui lui plait le plus c’est de vivre une expérience enrichissante dans une bonne ambiance.
Maëly et Cynaelle sont, quant à elles, bénévoles pour la première fois. Leur rôle ? Accueillir le public, bipper les tickets d’entrée et mettre les bracelets aux festivaliers. Originaires du pays royannais, elles ont connu le festival l’an passé grâce au Pass Culture et aux réseaux sociaux et ont eu envie de tenter l’aventure de l’intérieur.
La plupart des bénévoles sont des locaux. D’autres sont des proches des organisateurs comme Justin au service cashless ou Élodie au merchandising. Tous deux ont répondu présents pour les soutenir et sont prêts à changer de casquette en fonction des besoins.
En fin de compte, un lien commun les unit : leur engagement dans cette belle aventure humaine.
Des artistes renommés à La Palmyre
Avec des artistes connus comme Ofenbach, Deluxe ou Etienne de Crécy, la programmation pointue de la 2e édition du Palm’Fest avait attiré près de 10 000 personnes.
Pour ce 3e opus, on s’est donc faufilé dans la foule, dès l’ouverture des portes, pour questionner le public. Si on retrouve à l’affiche le groupe Skip The Use ou le Dj star Bakermat, c’est le rappeur belge Roméo Elvis qui semble être le plus attendu. Beaucoup de festivaliers viennent de Charente-Maritime et tous se rejoignent sur un point : la programmation très éclectique permet de toucher toutes les tranches d’âge. Cela en fait d’autant plus un festival familial.
Mêler les talents régionaux aux artistes d’envergure est aussi l’une des ambitions du Palm’Fest.
On a d’ailleurs retrouvé des spectatrices un peu singulières, Maïté et Sylvie, mamans d’artistes du collectif LaGrappe. Ce collectif de rap royannais, formé de jeunes de 20 à 25 ans, a participé et remporté le tremplin Palm’Fest en 2022. En récompense, il se produit sur la grande scène du festival avec Mendilabaz. “C’est un accomplissement pour eux parce qu’ils comment tout juste leur métier d’artiste” nous confient-elles.
Avec 3 soirs de spectacle et 16 concerts au total, le Palm’Fest aura rassemblé plus de 12 000 festivaliers à La Palmyre en 2023.
Si le Palm’Fest a su s’imposer comme événement phare c’est sans conteste grâce à la diversité musicale proposée associant têtes d’affiches, découvertes et scène locale. En 2024, la programmation électro-rock réunit encore des artistes réputés tels que Superbus, La Ruda ou encore Feder à voir sur scène les 6 et 7 septembre prochains. Mais, au-delà de la qualité de la programmation, il faut aussi retenir l’atmosphère chaleureuse et bon enfant qui règne sur le festival.
Infos pratiques
- Billetterie en ligne, dans les Bureaux d’Information Touristique ou sur place le soir des concerts
- Ouverture des portes à 17 h et 18 h
- Début des concerts à 18h30
- Tarifs : à partir de 35 € Pass 1 soir Adulte
- Restauration sur place : 8 food trucks
- Paiement dématérialisé sur place (cashless)
- Accès handicapés
Comment venir ?
POINT SUBLIME
Boulevard de la plage
La Palmyre
17570 Les Mathes
- Parkings gratuits à proximité
- Piste cyclable jusqu’au village des Mathes (campings)