Sur le chemin de la route verte entre Royan et Bordeaux, vous voici au point le plus au sud du pays royannais. À proximité de Mortagne-sur-Gironde, Floirac se compose de plusieurs hameaux. Elle s’étend entre coteaux et marais sur les rives de l’estuaire de la Gironde. Entre terre et mer, le village possède 2 bourgs principaux : Floirac et Saint-Romain-sur-Gironde.
Les 2 communes, traversées par la rivière de Fontdevine et séparées par le vallon des Baujats, ont fusionné pour en devenir une seule. Les courbes des coteaux s’opposent au plat des marais. Le vert des vignobles s’associe à l’ocre des champs. Loin des lignes droites fléchées, au détour d’un virage, il faut accepter l’errance pour être récompensé de paysages et d’édifices dissimulés au cœur de la ruralité.
Floirac sur les coteaux de la Gironde
Vous êtes sur un plateau composé de champs céréaliers et de vignobles entrecoupés de combes. Les promontoires au sommet des coteaux sont autant de balcons sur l’estuaire offrant des panoramas sublimes. En fonction de la saison, de l’heure de la journée, de la lumière, la nature prodigue un spectacle unique et différent à chaque fois.
Au fil de son histoire, Floirac a su bénéficier des ressources naturelles pour se développer : le soleil pour les vignobles ou les champs céréaliers et le vent pour les moulins à farine. Les paysages autour du village en témoignent. Trois moulins à vent sont restaurés sur la commune : le Clopilet, la Champagne et la Sablière.
Au creux d’un vallon, on arrive devant l’église de Floirac. L’édifice, inscrit aux Monuments Historiques depuis 2006, est flanqué d’un vieux cimetière sur un terrain en pente. La présence de pierres tombales en cénotaphes complète son côté pittoresque. Si – fait original – son clocher ne domine pas le village, il n’en est pas moins remarquable avec ses colonnes-contreforts et ses modillons sculptés. Cherchez bien… au chevet de l’église, se cache la sculpture d’un ange musicien.
Saint-Romain-sur-Gironde, au cœur des marais
Au pied de la colline du Terrier de Beaumont (protégée dans le cadre du réseau Natura 2000), le bourg de Saint-Romain-sur-Gironde s’ouvre sur les marais desséchés. Ces paysages plats et étendus se destinent à la céréaliculture et à l’élevage. Des tonnes, étangs équipés de cabanes de chasse, ponctuent cette « petite Camargue ».
La rue Charlemagne mène à l’église. Un tel nom de rue est unique sur le pays royannais. La légende raconte que ses compagnons et lui seraient passés par le village à leur retour d’Espagne. Charlemagne aurait ordonné la construction d’une « chapele de Saint Roman au pui de Beaumont » pour inhumer ses compagnons morts pendant les batailles. Des sarcophages mérovingiens à la base de la tour de l’église pourraient attester de cette histoire. Ici, une légende en cache une autre…
Jusqu’au milieu du XXe siècle, le village s’appelait Saint-Romain-de-Beaumont, en référence à la colline qui le domine. Du haut de ses 60 mètres, on bénéficie d’un panorama unique à 360°. Le plus beau de la Destination Royan Atlantique ? Le regard se porte de la cité de Blaye au « Plus Beau Village de France® » Talmont-sur-Gironde.
Au sommet, on retrouve cette forme conique qui interpelle les promeneurs depuis loin : la tour de Beaumont. Cet ancien amer était un fanal. Cette tour à feu signalait la rive aux embarcations qui remontaient l’estuaire de la Gironde.
Pour la légende, Rabelais raconte que Gargamelle, la mère du géant Gargantua, voulait enjamber l’eau de la Gironde, en portant des pierres dans son tablier. Les pierres se seraient renversées et auraient formé la tour de Beaumont.