Que l’on soit sportif ou simplement amoureux de la nature, les forêts deviennent des lieux de détente. Elles sont aussi de véritables terrains de jeux. Il s’agit également d’espaces naturels sensibles, refuges d’une faune et d’une flore remarquables.
Les forêts de La Coubre et des Combots
Le nord de notre territoire dispose d’une vaste surface boisée de 6 500 ha accessible au public comprenant les 4 900 ha de la forêt domaniale de la Coubre et une partie de la forêt des Combots d’Ansoine.
De notre histoire comme de nos contes et légendes, a survécu une expression locale : « les dunes avancent en Arvert ». Il y a un fond de vérité dans cela. Au Moyen Âge, les moines déboisent les terrains, ce qui entraîne le déplacement des sables vers l’intérieur des terres. Bien plus tard, au XIXe siècle, des arbres sont plantés pour freiner cette avancée. C’est ainsi que naît la forêt domaniale de La Coubre, la plus grande de Charente-Maritime. Celle-ci bénéficie de plusieurs classements témoignant de son importance : forêt de protection, zone Natura 2000, Espace Naturel Sensible et Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique.
Elle s’étend entre les communes de Les Mathes-La Palmyre et La Tremblade Ronce-les Bains. Elle se compose principalement de pins maritimes, adaptés aux conditions difficiles (embruns salés, sable, climat sec) et aussi de chênes verts. Malgré l’apparente monotonie (en surface) du paysage forestier, elle abrite de nombreuses espèces animales : cerfs, chevreuils, sangliers, et végétales protégées.
Sa voisine, la forêt des Combots d’Ansoine s’étire des marais de Saint-Augustin au littoral de Saint-Palais-sur-Mer. Propriété du Conservatoire du Littoral, elle possède une faune et une flore similaires et fait l’objet de classements identiques.
La forêt de Suzac
Au sud de Royan, la forêt de Suzac s’étend sur les communes de Saint-Georges-de-Didonne et Meschers-sur-Gironde. Elle encercle les falaises calcaires qui dominent la plage de Suzac. D’une superficie de 350 ha, cette forêt ancienne est d’une grande biodiversité.
Contrairement à la forêt de la Coubre, la plantation de pins maritimes est ici très localisée. C’est l’État qui la lance au milieu du XIXe pour fixer les dunes Le pin s’est ensuite répandu naturellement, en particulier sur les vignes abandonnées à la fin des années 50, à l’ouest du massif.
La succession de différents boisements a favorisé l’établissement d’une flore et d’une faune très diversifiées. Près de la côte, c’est le pin maritime qui domine. Plus en arrière, il se mélange avec le chêne vert. Enfin, proche du marais, dans le lieu-dit du Compin, se trouvent des chênes pubescents et pédonculés datant du XVIIe siècle. Ce milieu, au sol forestier ancien, abrite des coléoptères rares dépendant des bois en décomposition. On y trouve aussi des chauves-souris et des oiseaux des troncs qui trouvent nourriture et refuge dans les vieux arbres.
Près de la moitié de la forêt est protégée par le Conservatoire du Littoral qui mène une politique d’acquisition des terrains considérés comme espaces naturels sensibles (ENS) depuis les années 80.
Été comme hiver, l’Office National des Forêts (ONF) œuvre à préserver la biodiversité de ces forêts, à entretenir les sentiers, récolter du bois ou encore accueillir le public tout en respectant leur rythme naturel.