Du nord au sud, le territoire possède des marais, dévoilant alors de vastes étendues d’eau. Ces zones humides sont d’une grande richesse écologique. Elles se caractérisent aussi par une biodiversité exceptionnelle et jouent un rôle majeur.
Marais salés et marais doux
Les marais de la Seudre viennent d’anciens marais salants reconvertis ainsi en claires pour l’affinage des huîtres Marennes-Oléron. Ceux que l’on trouve au sud, vers Meschers, demeurent ouverts. L’estuaire de la Gironde les inonde régulièrement lors des grandes marées. Ces prairies humides accueillent l’élevage et le pâturage des agneaux des prés-salés, l’Agneau de l’Estuaire.
Les zones humides de Saint-Augustin couvrent une surface de plus de 1500 ha. Ce marais doux s’inscrit dans un ensemble plus vaste comprenant également ceux de la presqu’île d’Arvert et des Mathes. C’est aujourd’hui un espace naturel protégé où des sentiers de promenade permettent donc de mieux appréhender la grande diversité biologique des lieux. Riche d’une flore et d’une faune diversifiées, il est ainsi un refuge pour de nombreuses espèces d’amphibiens et d’oiseaux.
le classement en zone Natura 2000
La Destination Royan Atlantique compte 3 sites Natura 2000 identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages et de leurs habitats naturels. Le réseau Natura 2000 a pour objectif de protéger la nature et aussi de favoriser le maintien de la faune et de la flore des sites classés. Il tient également compte des enjeux socio-économiques et culturels du territoire.
Les marais doux et salés font partie intégrante de ces sites car ils abritent une grande diversité d’habitats d’intérêt et d’espèces animales protégées : chauves-souris, mammifères, papillons, reptiles, oiseaux, dunes, zones humides, etc…
- « Marais de la Seudre » et « Marais et estuaire de la Seudre, île d’Oléron »,
- « Presqu’île d’Arvert » et « Bonne anse, marais de Bréjat et de Saint-Augustin »,
- « Marais et falaises des coteaux de Gironde » et « Estuaire de la Gironde, marais de la rive nord ».
une Flore typique
Les plantes se différencient en fonction de leur hauteur d’implantation. Plusieurs espèces en sont ainsi caractéristiques :
- Si on se baisse beaucoup : la salicorne est la plante emblématique des zones salés. Elle se nourrit du sel de la Seudre lors des grandes marées. Sorte de haricot vert, elle se consomme nature fraîchement cueillie ou en condiment.
- Si on se baisse un peu : la santonine, armoise maritime de couleur argentée, se trouve juste au-dessus des zones pleinement immergées. C’était la plante des Santons, la tribu celte venue occuper notre région, la Saintonge. Elle a servi pour des recettes locales d’absinthe.
- Enfin, si on ne se baisse pas vraiment : la moutarde sauvage recouvre de jaune le paysage au printemps. Après la floraison se forment des graines à utiliser moulues en cataplasme ou en sauce.
Roselières et prairies tourbeuses occupent les espaces doux. On y trouve ainsi deux espèces d’intérêt patrimonial, menacées par l’assèchement :
- L’hottonie des marais dont les fleurs blanches se dressent sur des tiges rigides à 40 cm au-dessus de l’eau.
- La renoncule à feuilles d’ophioglosse qui rappelle le bouton d’or avec ses fleurs jaunes et ses pétales assez courts.