La Solitaire du Figaro Paprec revient à Royan du 4 au 8 septembre 2024. La première édition en 2022 fut une réussite avec près de 43 000 visiteurs accueillis lors de l’événement.
Royan, ville-étape sur l’itinéraire de la course
Royan s’inscrit désormais dans l’Histoire de la Solitaire du Figaro. La mythique course à la voile, créée en 1970, a très souvent flirté avec la côte de la Perle de l’Atlantique, sans jamais s’y arrêter (2015, 2016, 2017, 2021 pour les éditions les plus récentes). Une lacune réparée en 2022 : pour la première fois, Royan intègre le parcours de La Solitaire. En 2024, la station balnéaire de Royan est de nouveau ville-étape de la Solitaire du Figaro.
Une flotte de 38 monocoques de compétition va prendre le départ et donc faire une halte de trois jours dans le port de plaisance, à proximité immédiate de la plage de la Grande Conche. Le 55e circuit de cette prestigieuse épreuve nautique relie Rouen (Seine-Maritime) à La Turballe (Loire-Atlantique) en passant par Gijón (Espagne). La station charentaise est d’abord le point d’arrivée de sa deuxième étape, jeudi 5 septembre. Puis, ville-départ de sa troisième et dernière étape, dimanche 8 septembre.
Dans cet intervalle, le feu des projecteurs se braque sur l’esplanade Kérimel à côté de la Grande Conche. Sur place, un village spécialement dressé pour l’évènement y attend le public dès mercredi 4 septembre à 10h, veille du débarquement des skippers après plusieurs jours de périple et une double traversée du golfe de Gascogne. Le Village de la course comprend un espace scénique (pour la remise des prix notamment), des lieux d’exposition et d’animations. À la clé, un copieux programme de divertissements : découverte des sports de plage, initiations aux activités nautiques, ateliers de déco marine…
La Solitaire du Figaro, plus de 50 ans d’histoire
La dimension médiatique et sportive de la Solitaire du Figaro va offrir une visibilité d’ampleur à la plus touristique des cités balnéaires de la Côte de Beauté. Ce prestige tient au statut d’épreuve reine atteint par cet évènement sportif quinquagénaire. Ses palmarès successifs déroulent une impressionnante liste de champions associés à des images cultes, des exploits héroïques et des péripéties légendaires en pleine mer.
Pendant ses dix premières années d’existence, cette compétition en solitaire fut « la Course de l’Aurore ». C’est en hommage au nom du journal au sein duquel travaillaient alors ses deux fondateurs, Jean-Louis Guillemard et Jean-Michel Barrault. 1980 marque le rachat de l’évènement par un autre titre d’information, Le Figaro, qui a progressivement fusionné avec son concurrent.
À cette époque, la Solitaire a déjà fait ses preuves et frappé les esprits par quelques moments forts :
- La victoire du très atypique Joan de Kat – surnommé le « barbu excentrique » lors de l’édition inaugurale de 1970 partie de Brest (en deux étapes).
- Une première incursion dans les eaux anglaises en 1972.
- La tempête de force 8 qui contraignit dix des quatorze participants à l’abandon sur l’étape Falmouth-Laredo en 1973.
- L’exploit de l’anglaise Clare Francis en 1975, la seule femme à avoir remporté une étape sur cette épreuve.
- L’hélitreuillage de Pierre Saint-Jalm depuis le Cap Lizard (Cornouailles) en 1978
- Le sauvetage miraculeux de Pierre Follenfant l’année suivante, repéré en haute mer grâce sa lampe torche portée par une vague.
Évolution des types de bateaux
Jusqu’au début années 1990, la plupart des participants de la Solitaire naviguaient à bord de Half Tonners d’environ 9 mètres. Malgré l’imposition d’une jauge de course visant à égaliser les chances de chacun, ces voiliers étaient dotés de caractéristiques techniques variables en fonction des budgets investis. Pour relancer l’intérêt sportif de la compétition, ses organisateurs ont fini par instaurer l’uniformité des caractéristiques de ses types de bateaux avec le Figaro Bénéteau construit par les chantiers éponymes à partir des plans dessinés par l’architecte naval Jean-Marie Finot.
Depuis, on a décliné ce voilier monocoque de régate en trois versions :
- le Figaro Bénéteau I en 1991 (9 mètres de long),
- le II en 2003 (10 mètres)
- et le III en 2017
Ce dernier se distingue des autres par la présence de foils destinés à produire une force de portance. Elle capable d’accroître considérablement la vitesse du bateau (au-delà de 20 nœuds, soit plus de 35 km/h).
Six navigateurs ont remporté trois fois La Solitaire et inscrit leur nom au prestigieux palmarès de la course.
- le « Roi Jean », Jean Le Cam, recordman des podiums (en 1994, 1996, 1999… huit podiums au total). À noter qu’il débuta dans l’épreuve à seulement 19 ans, en 1979
- Philippe Poupon (1982, 1985, 1995)
- Michel Desjoyeaux (1992, 1998, 2007)
- Jérémie Beyou (2005, 2011, 2014)
- Yann Eliès (2012, 2013, 2015)
- et Armel Le Cléac’h.
32 skippers dont 5 femmes ont participé à l’édition 2023 et parcouru 1860 milles.