Depuis le 16 mai 2023, une partie du jardin du phare de Vallières est fermée au public à cause du risque d’éboulement de la falaise, par arrêté municipal. La visite du phare est toujours possible, pendant ses périodes d’ouverture.

Pleins feux sur le phare de Vallières à Saint-Georges-de-Didonne

Construit au tout début du XXe siècle, le phare de Vallières se dresse à plus de 30 mètres de haut. Il domine ainsi le port de Saint-Georges-de-Didonne et surplombe l’estuaire de la Gironde.

Pour commencer, en 1860 on édifie deux maisons phares sur la commune de Saint-Georges de Didonne. La première se trouve sur la falaise calcaire de Vallières, cap rocheux qui jouxte la plage de la Grande Conche. Quant à la seconde, elle se situe au niveau de la pointe de Suzac. On la surnomme « le phare aux lapins ». Avec le phare de Grave au Verdon-sur-Mer (de l’autre côté de l’embouchure), leur alignement permet aux navires d’emprunter l’estuaire de la Gironde et de s’orienter dans le chenal de Saintonge en évitant le banc sableux des Siaux (actuel banc de Saint-Georges).

Thierry Avan

Le phare de Vallières

Perché à flanc de falaise, il surplombe l’embouchure de l’estuaire de la Gironde.

Les pilotes de la Gironde, chargés de guider les navires venant du large pour remonter l’estuaire à cette époque, demandent l’amplification des feux en 1897. La maison-phare de Suzac reçoit donc une lentille plus importante. Cependant, celle de Vallières, trop basse, doit être surélevée de 29 mètres au-dessus du sol. 

On décide alors d’ériger un nouveau phare dont les travaux débutent en 1900. 8 à 16 ouvriers interviennent sur le projet dont 1 chef de chantier, 5 tailleurs de pierres, 3 maçons et 7 manœuvres. Le monument, dessiné par l’ingénieur Alexandre et construit par l’entrepreneur Brunet, est finalement achevé en 1901.

Le phare de Vallières se dote d’une tour carrée

Thierry Avan
phare-vallieres-portrait

D’architecture classique, cette sentinelle de quatre étages, solidement établie en bord de falaise, est de forme carrée avec un soubassement édifié en granit bleu importé de la région nantaise. Sa tour de 25 mètres de haut est réalisée à partir de pierres de taille extraites des carrières de Crazannes et en moellons de Saujon. Une coupole en cuivre, une girouette et un paratonnerre la complètent. De fait, sa hauteur atteint 35,88 mètres au total.

Quatre fenêtres verticales percent chacun des flancs est et ouest de la tour. On y accède par une porte encadrée d’un fronton et de pilastres. À l’intérieur de ces épaisses murailles, un escalier en colimaçon serpente jusqu’à la plateforme sommitale couronnée d’une corniche et d’une balustrade ajourée en pierre. Une lanterne de 7 mètres y est aménagée. Son feu s’allume pour la première fois le 25 novembre 1901 et l’électricité y est mise en service en 1947.

Extinction des feux en 1969

Comme tout patrimoine de pierre, le phare de Saint-Georges-de-Didonne mêle ses petites histoires à la grande. Contrairement à l’ancienne maison-phare, l’édifice échappe à la destruction totale lors des bombardements qui ont écrasé Royan en 1945. Mais les pierres de taille grises de sa façade nord, encore marquées par le choc des obus, conservent la trace indélébile de ce déluge de feu.

phare-vallieres-impacts-bombardements

Informations pratiques

Comment venir ?

96 rue du Port
17110 Saint-Georges-de-Didonne
Calculer mon itinéraire

Ce contenu vous a été utile ?